Alain Paillé

Nationale 7

Nous arrivons à la fin d’une époque où la voiture était un symbole.
Symbole de richesse, d’autonomie, de pouvoir.
Les véhicules que nous connaissons aujourd’hui sont les successeurs de ces véhicules mythiques qui mélangeaient utilité, fierté, plaisir.
Des engins qui ont permis à des générations de français d’accéder à une liberté essentielle à l’époque, celle de l’autonomie dans les transports.
Dans les années 1950 à 1970 les français des classes moyennes pouvaient commencer à acquérir des véhicules.
Les constructeurs ont su proposer des voitures fonctionnelles, performantes et à des prix abordables.
Ces véhicules étaient peut-être simples à nos yeux, mais chaque marque avait son identité, à la fois au niveau technologique et au niveau design.
Chaque marque essayait de leur donner du caractère, avec des nouveautés, un look, des chromes… qui ont marqué des générations.
Sur le volet social les congés payés permettaient de pouvoir partir en vacances.
Les entreprises fermaient leurs portes durant un mois l’été –souvent au mois d’août.
L’appel du soleil et de la méditerranée entrainent ces vacanciers sur les routes nationales.
La plus connue est la nationale 7 : Paris – Menton 900 km.
Les nouvelles générations ne connaissent que des véhicules bourrés de technologie.
Des véhicules qui sont basés sur des plateformes communes et un design sans grand caractère.
Une plénitude de modèles très semblables.
Peu de ces véhicules actuels resteront dans nos mémoires.
Quant au futur, le véhicule électrique risque de devenir un banal moyen de transport.
J’ai voulu rendre hommage à cette génération de véhicules devenus iconiques et à cette N7 chantée par Charles Trenet.

Alain Paillé